A la périphérie nord de la capitale du Pérou, le bidonville Sol de la Portada a surgi en une nuit, en 2005. Depuis leur arrivée les habitants se sont démenés pour aménager ce bout de désert rocailleux n’appartenant à personne. Des lots équitables ont été répartis, des rues ont été collectivement tracées et dépierrées, ( lire plus ...)
A la périphérie nord de la capitale du Pérou, le bidonville Sol de la Portada a surgi en une nuit, en 2005. Depuis leur arrivée les habitants se sont démenés pour aménager ce bout de désert rocailleux n’appartenant à personne. Des lots équitables ont été répartis, des rues ont été collectivement tracées et dépierrées, des espaces ont été réservés pour de futurs parcs, écoles et autres terrains de sports. Le moment venu, l’Etat se bornera à délivrer des titres propriété, à connecter le quartier aux réseaux d’eau, d’électricité et au tout-à-l’égout. Comme elle l’a fait, au terme d’un processus pouvant prendre entre cinq et vingt ans, un peu partout autour de Sol de la Portada, dans la vallée de Manchay, et ailleurs dans Lima. Il s’agit là d’une longue tradition : au Pérou ce ne sont pas les urbanistes qui dessinent la mégapole mais les plus pauvres.